Bonjour Compadres !!!
Je me présente, je suis la voix off, celle qui explique les situations quand les protagonistes d'une scène ne s'expriment pas à haute et intelligible voix.
Comme je vous sais tous très curieux de la suite des evenements je vais sans tarder vous livrer l'intégralité des pensées des deux nains durant leur ascension de l'escalier.
Je tiens toutefois à prévenir les plus jeunes d'entre vous que la suite contient des passages qui pourraient être à même de heurter la sensibilité de certains (et oui aujourd'hui la censure était en grêve).
Pour ceux qui souhaitent perseverer, je précise que la lecture doit obligatoirement se faire sur l'air du duo Zazie Axel Bauer "A ma place" tant pis pour ceux qui ne connaissent pas.
Serait-elle de glace
Froide et sans arôme
Aussi raide et fadasse
Lisse comme un heaume
Ici sur terre, marchant devant moi
Faut-y pour m’la faire
Juste claquer des doigts
Se peut il que j’y parvienne
Se peut il qu’elle soit moins nonne
Se peut il qu’elle se déchaine
Lorsque les cloches sonnent ?
Se sert- il d’une glace quelquefois
Quand ses poils se poissent
Du sang des combats
Il sent l’alcool Pouah
Sent l’alcool Pouah
Et ce n’est pas là le pire du constat
Et bien serais je celle
Qui le décrassera
Pourrais je être la naine
Telle qu’il l’attend de moi
Faut il que je cède
Faut il que je saigne
Pour qu’il daigne ainsi
Respecter ma vie ?
Pourrait-il faire en sorte
Ferait-elle pour moi
D’ôter au moins ses bottes
Enfin ce foutu choix
Pourrait il faire encore
Encore un effort
Un bain, un spa
Un strip pour moi ?
Je n’attends pas de toi que tu dises Amen
Je n’attends pas de toi que tu te prosternes
Seulement que tu viennes egayer mes nuits
Se met-elle en dentelle quelquefois
Que faut il que je fasse pour qu’elle le soit
Vider mes bières
Murmurer tout bas
Veux tu pour me plaire aller jusque là
Je veux bien tenter encore d’être dans sa place
Même laver mon corps et aussi ma face
Une bonne sœur, cherchez l’erreur
Mais je l’intimide et elle a grand peur
Faut il que je t’apprenne
Je me demandais bien
L’energie que l’on draîne
Dans ce doux va et vient
Il faut vraiment que tu saches
Jouir sans une hache
Tout au fond de moi
Au fond de toi
Je n’attends pas de toi que tu dises amen
Je n’attends pas de toi que tu te prosternes
Seulement que tu viennes
Réchauffer mon lit
Quand je doute
D’être une tombe
Et que la nuit est trop longue
Quand parfois je ne sais pas
Les bases du Kama Sutra
J’abandonne mes masses
Et je te prends à la place
Bien que désormais des tempêtes bouillonnent sous les crânes, je me dois de laisser les esprits des deux nains tranquilles et nous allons donc nous contenter d'observer la scène de loin.
Arrivée devant la porte de sa chambrette, la Novice Serpolet, dont les joues ont légerement rosi sous l'effort qu'elle a fait afin de garder son équilibre se tourne vers le guerrier :
-"Messire Khassys, je vous remercie de votre sollicitude et je vous prie de bien vouloir m'excuser mais je ne me sens pas tout a fait dans mon état normal, de drôles de pensées me perturbent... Je pense qu'il serait plus sage pour moi d'aller me reposer quelques instants"
Et laissant là le guerrier, elle tourne les talons...
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